Quels sont les journalistes phares de CNews aujourd’hui ?
Sur la scène médiatique française, CNews s’est imposée comme une chaîne d’information en continu qui ne laisse personne indifférent. Depuis sa transformation en 2017, elle a vu défiler une galerie de visages, certains devenus incontournables, d’autres plus discrets mais tout aussi influents. Les présentateurs et journalistes qui animent quotidiennement l’antenne façonnent l’identité éditoriale de la chaîne, suscitant débats, audiences record et polémiques récurrentes. Qui sont ces figures qui font vivre l’info sur CNews aujourd’hui ? Quels parcours les ont menés jusqu’aux plateaux ? Et comment leur présence traduit-elle les mutations du journalisme télévisé en France ? Voici un décryptage des personnalités qui incarnent cette chaîne, entre rigueur journalistique, prise de position assumée et quête d’audience.
Pascal Praud, le patron de la matinale qui impose son tempo
Quand on évoque CNews, impossible de passer à côté de Pascal Praud. Depuis plusieurs années, il incarne la tranche matinale phare de la chaîne, L’Heure des pros, diffusée chaque jour en semaine. Ce rendez-vous rassemble des invités politiques, des journalistes et des chroniqueurs pour décrypter l’actualité, souvent avec des prises de parole tranchées et des débats animés. Pascal Praud s’est forgé une réputation d’animateur direct, n’hésitant pas à interrompre ses interlocuteurs ou à exprimer son point de vue sans détour.
Originaire du monde sportif, Pascal Praud a d’abord brillé sur RMC avant de rejoindre CNews. Son parcours atypique lui confère une légitimité auprès d’un public large, au-delà des seuls passionnés de politique. Il jongle entre questions pointues et interventions grand public, cherchant à rendre l’actualité accessible sans sacrifier l’exigence. Son émission affiche régulièrement des audiences élevées, ce qui en fait un pilier incontournable de la grille.
- Style direct et sans concession, qui divise autant qu’il fédère.
- Ancrage dans le sport, un atout pour toucher un public diversifié.
- Capacité à relancer le débat, même dans les moments de tension.

Une émission qui cristallise les tensions du débat public
L’Heure des pros ne se contente pas de couvrir l’actualité : elle la façonne, la commente et la met en scène. Les choix éditoriaux de Pascal Praud orientent les sujets du jour, privilégiant souvent des thématiques comme l’insécurité, l’immigration ou les questions de société. Ce positionnement attire un public spécifique, fidèle et réactif, mais suscite aussi des critiques récurrentes sur le pluralisme des points de vue.
Les débats tournent parfois au clash, avec des interventions à chaud qui deviennent virales sur les réseaux sociaux. Cette stratégie du buzz n’est pas le fruit du hasard : elle alimente la notoriété de l’émission et renforce la visibilité de la chaîne. Pascal Praud assume pleinement cette ligne, revendiquant une liberté de ton et une proximité avec les préoccupations des téléspectateurs.
Christine Kelly, Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk : le trio féminin qui structure l’antenne
Si Pascal Praud domine la matinale, d’autres figures féminines occupent des créneaux stratégiques sur CNews. Christine Kelly, ancienne membre du CSA, incarne une voix posée et analytique. Elle a longtemps animé Face à l’info, émission qui a marqué l’histoire récente de la chaîne en accueillant Eric Zemmour avant son départ pour une campagne présidentielle. Son rôle consistait à orchestrer les débats, à relancer les intervenants et à garantir une certaine fluidité, même dans les moments de tension.
Laurence Ferrari, quant à elle, apporte une légitimité acquise sur TF1, où elle a présenté le journal de 20 heures pendant des années. Son arrivée sur CNews en 2013 a symbolisé un tournant, la chaîne cherchant à renforcer sa crédibilité en s’appuyant sur des visages reconnus du paysage audiovisuel français. Elle anime aujourd’hui plusieurs tranches horaires, alternant présentation de journaux et interviews en plateau.
- Christine Kelly : rigueur et expérience institutionnelle au service de l’animation.
- Laurence Ferrari : crédibilité issue des grandes chaînes généralistes.
- Sonia Mabrouk : capacité à interroger les invités avec fermeté et précision.
Sonia Mabrouk, enfin, s’est imposée comme une interviewer redoutable, capable de déstabiliser ses interlocuteurs par des questions directes et sans détour. Son émission quotidienne attire un public exigeant, en quête d’échanges de fond. Elle incarne une certaine exigence journalistique, tout en s’inscrivant dans la ligne éditoriale de la chaîne. Ces trois femmes structurent l’antenne, chacune avec son style, son public et son approche de l’information.
Des parcours variés, une ligne éditoriale commune
Ces trois journalistes partagent une capacité d’adaptation aux évolutions de la chaîne. Elles ont su naviguer entre différentes formules, formats et types d’émissions, tout en maintenant une présence régulière à l’antenne. Leur longévité témoigne d’une complémentarité avec les autres figures de CNews, mais aussi d’une volonté de la direction de diversifier les profils tout en conservant une cohérence éditoriale.
Leurs interventions ne se limitent pas à la simple présentation de journaux : elles incarnent une posture d’interrogation, de relance, voire de confrontation. Cette dynamique participe à l’attractivité de la chaîne, qui mise sur la personnalisation de l’information plutôt que sur une neutralité affichée. Le choix des invités, la sélection des sujets et le ton adopté reflètent une orientation assumée, souvent qualifiée de conservatrice par les observateurs.
Ivan Rioufol, Dimitri Pavlenko et les éditorialistes : des voix qui marquent la ligne de CNews
Au-delà des présentateurs, CNews s’appuie sur un réseau d’éditorialistes et de chroniqueurs qui interviennent régulièrement pour commenter l’actualité. Ivan Rioufol, journaliste au Figaro, incarne cette catégorie. Ses prises de position tranchées, souvent critiques envers les politiques migratoires ou les évolutions sociétales, trouvent un écho favorable sur la chaîne. Il intervient dans plusieurs émissions, apportant un regard conservateur et parfois polémique.
Dimitri Pavlenko, de son côté, vient d’un univers différent : celui de la stratégie politique et du conseil. Ancien conseiller au sein de cabinets ministériels, il apporte une analyse plus institutionnelle, tout en s’inscrivant dans la tonalité générale de CNews. Ses interventions oscillent entre décryptage tactique et commentaire à chaud, offrant une autre facette du débat public.
- Ivan Rioufol : une voix conservatrice assumée, souvent en première ligne des polémiques.
- Dimitri Pavlenko : un regard stratégique sur la vie politique française.
- Présence récurrente d’experts et chroniqueurs issus de divers horizons, renforçant la pluralité des points de vue selon la chaîne.
Ces éditorialistes ne se contentent pas d’analyser : ils défendent une vision, un projet de société, une lecture de l’actualité qui résonne avec une partie de l’audience. Leur présence régulière façonne l’identité de la chaîne, la positionnant clairement dans le paysage médiatique français. Cette stratégie attire des téléspectateurs en recherche de contenus engagés, loin d’une neutralité affichée.
Eric Zemmour, Jean-Marc Morandini : les figures controversées qui ont marqué l’histoire récente
Impossible d’évoquer CNews sans mentionner Eric Zemmour. Son passage sur la chaîne, notamment dans Face à l’info, a propulsé les audiences à des niveaux inédits. Polémiste reconnu pour ses prises de position sur l’identité, l’immigration et la sécurité, il a incarné pendant des années la ligne éditoriale de CNews, attirant un public fidèle et engagé. Son départ en 2021, dans le cadre de sa campagne présidentielle, a marqué un tournant, mais son empreinte reste visible.
Jean-Marc Morandini, figure controversée du paysage audiovisuel français, a également fait partie de l’aventure CNews. Son recrutement en 2016 a suscité une vive polémique au sein de la rédaction, certains journalistes refusant de travailler avec lui en raison d’enquêtes judiciaires en cours. Cette séquence a contribué à la grève historique de la chaîne, qui a vu partir une centaine de journalistes. Morandini a finalement quitté l’antenne, mais son passage a laissé des traces dans l’histoire de la chaîne.
- Eric Zemmour : un polémiste au cœur de la stratégie d’audience de CNews.
- Jean-Marc Morandini : un recrutement polémique ayant déclenché une crise interne majeure.
- Impact durable sur la perception publique de la chaîne et sur sa ligne éditoriale.
Une stratégie du buzz qui paie, mais à quel prix ?
Ces deux personnalités incarnent une stratégie éditoriale assumée : miser sur des figures clivantes pour capter l’attention, générer du débat et alimenter les réseaux sociaux. Cette approche a permis à CNews de dépasser ponctuellement BFMTV en termes d’audience, un exploit pour une chaîne longtemps considérée comme challenger. Mais cette ligne suscite aussi des critiques récurrentes, notamment de la part du CSA et de l’Arcom, qui ont sanctionné la chaîne à plusieurs reprises pour manquements à l’honnêteté de l’information ou incitation à la haine.
Les départs de figures comme Eric Zemmour ont conduit la chaîne à recomposer son offre, en renforçant la présence d’autres éditorialistes conservateurs et en ajustant les formats. Cette capacité d’adaptation témoigne d’une direction attentive aux dynamiques d’audience, prête à prendre des risques pour maintenir sa position dans le paysage médiatique français.
Eliott Deval et la nouvelle génération de reporters : renouveau et polyvalence
À côté des figures établies, CNews mise aussi sur une nouvelle génération de journalistes et reporters, à l’image d’Eliott Deval. Arrivé sur la chaîne il y a quelques années, il incarne cette polyvalence attendue dans une rédaction moderne : capable de présenter des journaux, de réaliser des reportages et de gérer des interventions en direct. Sa présence témoigne d’un renouvellement progressif des équipes, même si les figures phares restent omniprésentes.
Ces jeunes journalistes, souvent issus d’écoles reconnues comme l’ISCPA Paris, apportent une énergie nouvelle et une maîtrise des outils numériques. Ils jonglent entre plateau, terrain et réseaux sociaux, assurant une continuité éditoriale tout en s’adaptant aux évolutions du métier. Leur intégration passe par un accompagnement rigoureux, souvent supervisé par des figures plus expérimentées, dans une logique de transmission.
- Eliott Deval : incarnation de la polyvalence et du renouvellement générationnel.
- Formation continue au sein de la rédaction, encadrée par des journalistes expérimentés.
- Adaptation aux formats numériques et aux attentes d’une audience connectée.
Cette stratégie de rajeunissement permet à CNews de maintenir une dynamique collective, tout en conservant une identité forte. Les nouvelles recrues ne bouleversent pas la ligne éditoriale, mais l’incarnent avec des codes plus contemporains, participant ainsi à la consolidation de l’audience de la chaîne.
Les coulisses de CNews : une organisation rodée au service du direct
Derrière les visages connus, CNews repose sur une organisation technique et éditoriale rigoureuse. La tour où sont installés les studios abrite une rédaction en effervescence permanente, pilotée par des outils comme Dalet, qui centralise la gestion des contenus, des bandeaux et des dépêches. Les journalistes, assistants et techniciens travaillent en synergie pour assurer la fluidité du direct, un exercice exigeant qui ne tolère aucune approximation.
Les dépêches de l’AFP arrivent en continu, alimentant la rédaction qui doit hiérarchiser l’information, ajuster les priorités et réagir en temps réel. Cette mécanique bien huilée permet à la chaîne de couvrir l’actualité sans interruption, tout en maintenant une ligne éditoriale cohérente. Les équipes se relaient, les briefings s’enchaînent, et chaque membre connaît son rôle dans cette chaîne de production complexe.
- Utilisation de Dalet pour centraliser et distribuer les contenus.
- Flux permanent de dépêches AFP, nécessitant une réactivité constante.
- Coordination entre journalistes, assistants et techniciens pour garantir la qualité du direct.
Cette organisation permet à CNews de rivaliser avec ses concurrentes, en proposant une information en continu qui ne souffre pas de temps mort. La pression est intense, mais les équipes y sont habituées, formées pour réagir vite et bien. Cette exigence quotidienne forge une culture de la performance, où chaque détail compte pour maintenir la crédibilité de la chaîne.
CNews et ses audiences : une stratégie payante, une ligne controversée
En quelques années, CNews a réussi à s’imposer comme une chaîne incontournable du paysage médiatique français. En 2024, elle a même dépassé BFMTV sur plusieurs mois, un exploit qui témoigne de l’efficacité de sa stratégie éditoriale. Cette progression repose sur un positionnement clair, assumé, qui attire un public en quête de contenus engagés et de débats sans filtre.
Mais cette réussite s’accompagne de critiques récurrentes. Les sanctions de l’Arcom, les accusations de manquements à l’honnêteté de l’information et les polémiques à répétition interrogent sur la responsabilité de la chaîne dans le débat public. Les observateurs soulignent une orientation de plus en plus marquée à l’extrême droite, une surreprésentation de certains profils et un traitement de l’information qui privilégie le clash et l’émotion.
- Progression spectaculaire des audiences, dépassant ponctuellement BFMTV.
- Sanctions régulières de l’Arcom pour manquements déontologiques.
- Débat sur le pluralisme et la responsabilité des chaînes d’information en continu.
Cette dualité entre succès d’audience et controverses éditoriales fait de CNews un cas d’école pour comprendre les transformations du journalisme télévisé en France. La chaîne incarne une tendance où la personnalisation de l’information, la mise en scène des débats et la recherche du buzz priment parfois sur la rigueur factuelle. Cette évolution soulève des questions sur le rôle des médias dans la formation de l’opinion publique et sur les limites de la liberté d’expression.
Qui présente L’Heure des pros sur CNews ?
Pascal Praud anime L’Heure des pros chaque jour en semaine, une émission phare de CNews qui rassemble des invités politiques, des journalistes et des chroniqueurs pour décrypter l’actualité.
Pourquoi Eric Zemmour a-t-il quitté CNews ?
Eric Zemmour a quitté CNews en 2021 pour se lancer dans la campagne présidentielle. Son départ a marqué un tournant pour la chaîne, qui avait largement bénéficié de sa présence pour booster ses audiences.
CNews a-t-elle été sanctionnée par l’Arcom ?
Oui, CNews a été sanctionnée à plusieurs reprises par l’Arcom pour manquements à l’honnêteté de l’information, incitation à la haine ou manque de pluralisme dans ses émissions.
Qui sont les principales présentatrices de CNews ?
Christine Kelly, Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk figurent parmi les principales présentatrices de CNews, chacune animant différentes tranches horaires et incarnant un style journalistique distinct.
Comment CNews a-t-elle dépassé BFMTV en audience ?
CNews a dépassé BFMTV en audience grâce à une stratégie éditoriale assumée, centrée sur des figures clivantes, des débats engagés et une ligne conservatrice qui a su capter un public spécifique.
Je suis rédacteur spécialisé dans l’actualité et les tendances, avec un goût prononcé pour ce qui transforme notre quotidien : innovation digitale, entrepreneuriat, lifestyle et culture.
J’écris pour celles et ceux qui veulent comprendre, anticiper et agir, qu’ils soient entrepreneurs, passionnés de déco, amateurs de tech ou simples curieux.
Je partage ce que j’apprends, ce que j’observe, ce que je teste. Parce qu’une idée n’a de valeur que si elle est transmise simplement et donne envie de passer à l’action.

