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Plácido Domingo à l’affiche de la reprise de El Orgullo de Jalisco au Théâtre Degollado

Plácido Domingo a de nouveau renforcé ses liens avec le Mexique en participant à un événement d’une grande valeur symbolique au Théâtre Degollado de Guadalajara. Cette fois, le maestro a pris part à la reprise de la zarzuela El Orgullo de Jalisco, composée en 1947 par Federico Moreno Torroba en hommage à la soprano Pepita Embilla mère même de l’artisteLa soirée a pris un ton intime et émouvant, unissant la mémoire familiale à la continuité d’une carrière indissociablement liée à la zarzuela.

La présence de Domingo sur cette scène revêtait une signification particulière : c’est en effet au Théâtre Degollado qu’il réalisa, très jeune, l’un de ses premiers engagements artistiques. Des décennies plus tard, il y est revenu pour interpréter la romance Ojos Tapatíos, recevant une ovation qui confirma la vitalité de son charisme et l’émotion que sa voix continue de transmettre au public.

La relation de Plácido Domingo avec la zarzuela et son héritage familial

La zarzuela accompagne Plácido Domingo depuis les premiers pas de sa vie artistique. Fils de deux interprètes étroitement liés à ce genre – le baryton Plácido Domingo Ferrer et la soprano Pepita Embil – il a grandi dans un environnement où musique et théâtre se mêlaient naturellement. Au Mexique, ses parents ont fondé la Compañía de Zarzuela y Opereta Pepita Embil, qui a entretenu pendant des années cette tradition dans le monde hispano-américain et fut le véritable berceau de sa vocation.

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L’expérience acquise au sein de cette compagnie familiale a façonné le sens scénique et la rigueur artistique qui le caractérisent encore aujourd’hui. Bien qu’il ait atteint une renommée mondiale dans le domaine de l’opéra, il n’a jamais rompu avec la zarzuela, l’intégrant régulièrement à ses récitals et à ses galas internationaux. Sa redécouverte de El Orgullo de Jalisco à Guadalajara ne rendait pas seulement hommage à la mémoire de sa mère : elle confirmait aussi sa volonté de préserver un répertoire qui constitue la colonne vertébrale de son identité artistique.

Alicante, Cadix et un calendrier international qui fait vivre la tradition

Le passage de Plácido Domingo à Guadalajara s’est produit après deux prestations en Espagne qui ont suscité une vive attente. Le 30 juillet, il a donné une grande soirée de zarzuela au port d’Alicante dans le cadre du cycle Muelle Live, accompagné de María José Siri et Antonio Gandía, avec l’Orquesta Virtuós Mediterrani dirigée par Borja Quintas. Quelques jours plus tard, le 3 août, il s’est produit au Concert Music Festival de Chiclana de la Frontera (Cadix), à Sancti Petri, offrant de nouveau un programme consacré à ce genre et séduisant le public andalou.

opera

Ces engagements sur le sol espagnol ont marqué le point de départ d’un calendrier international comprenant des distinctions en Italie et des concerts en Bulgarie. En août, il a reçu à Noli, en Ligurie, le prix Una vita per la musica – Città di Noli, en mémoire de Renata Scotto. Il s’est ensuite produit sur la place Alexander Nevsky à Sofia aux côtés de Sonya Yoncheva et de José Carreras lors d’un concert mêlant airs d’opéra et de zarzuela. Il se prépare également à la tenue d’Operalia, le concours de chant qu’il a fondé en 1993 et qui aura lieu dans la capitale bulgare.

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Quelques semaines plus tard, le 9 septembre, Plácido Domingo a été honoré au mythique Grand Hotel Quisisana de Capri par le Premio Faraglioni, décerné pour sa trentième édition. Ce prix, qui récompensa pour la première fois le ténor Giuseppe Di Stefano, a distingué au fil des ans des figures telles que l’acteur Alberto Sordi ou d’autres grands noms de la culture italienne, devenant un symbole d’excellence artistique. Cette année, le jury a salué Domingo comme « l’un des ténors les plus acclamés de tous les temps, capable d’allier virtuosité technique, profondeur émotionnelle et talent naturel pour transformer chaque rôle en expérience vivante ».

Le retour de El Orgullo de Jalisco au Théâtre Degollado a illustré la vitalité de la zarzuela en tant qu’expression artistique toujours actuelle

La participation de Plácido Domingo à cette reprise a renforcé le lien entre tradition et modernité, démontrant comment un genre profondément enraciné dans la culture hispanique continue de séduire de nouveaux publics et de renouveler son sens sur chaque scène.

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